Marche un pauvre garçon dans les rues de Paris,
Le vieil accordéon de son père sous le bras.
Par ses cheveux trop longs il regarde devant lui
L'Opéra de Paris, 
                         lui, personne ne le voit.

Il voudrait y entrer, vraiment à l’Opéra
Si ce n'est pour jouer alors pour écouter.
Les musiciens en transe et les choeurs, les arias
Etre assis dans un coin et se laisser rêver.

Il passe l’Opéra et ses rêves le piquent
Tout comme le vent froid par son manteaux troués
Contre un mur grisâtre il invente une musique
Pour les passants pressés dans les rues de Paris.

Antoine Sibelle