Un euphonium (du grec "euphonos", qui signifie "sonorité agréable"), ou tuba ténor est un instrument de musique de la famille des cuivres à perce conique. Son registre ressemble à celui du trombone.

Cuivre d'origine anglaise, dont la forme rappelle le saxhorn basse, doté de 3 ou 4 pistons. Il se différencie du saxhorn par sa perce plus grosse (diamètre de la branche d'embouchure) et sa sonorité plus douce et plus ronde. Se joue aussi bien en clé de sol qu'en clé de fa.

Bien qu'il n'y ait que trois ou quatre pistons sur cet instrument, on peut jouer sur un peu plus de 4 octaves grâce aux harmoniques, comme sur tous les cuivres.

L'euphonium est principalement utilisé dans les ensembles à vent (harmonies, fanfares, brass bands). Il est très peu utilisé dans l’orchestre symphonique, mais on peut l’entendre dans quelques œuvres (ex : Les Planètes de Holst).

Il possède un son rond, chaud et chantant qui fait tenir à cet instrument le rôle de basse mélodique.

La forme actuelle date des années 1860. Il est accordé en si bémol.

L’harmonie d’Eybens compte 2 euphoniums dans ses rangs.

   

Le cor d'harmonie est un instrument à vent de la famille des cuivres. C'est la version moderne du cor à pistons inventé au XIXe siècle sur la base du cor naturel (ou de chasse).

Histoire

Les premiers cors furent réalisés à partir de tuyaux coniques naturels, comme des cornes d'animaux ou des coquillages.

Le cor a d'abord été conçu pour émettre des signaux d'avertissement codés, communiquer des messages, à des fins rituelles et magiques. Son ancêtre tribal, l’olifant, possède un nom ridicule, et ressemble aux cornes druidiques.

   
 

Le cor a également été utilisé pour la chasse, dans sa célèbre forme dite « de chasse ». Les nobles s'en servaient pour communiquer à leurs compagnons leur position, leur état, l'animal qu'ils suivaient… On estime à un millier le nombre de sonneries écrites à l'époque, une pour chaque action. 

Le cor Moderne ou Cor d’harmonie

Il a donc fallu innover ! Le cor moderne qui est caractérisé par son embouchure, sa perce conique qui lui confère un son doux et riche, son large pavillon et un ensemble de pistons permettant au musicien de modifier la hauteur des notes.

Le musicien qui joue du cor est un corniste (à ne pas confondre avec le cornettiste qui joue du cornet à piston ou le choriste qui fait partie d'une chorale, car ça, ça les agace… les cornistes).

 

Le cor d'harmonie est présent dans les orchestres symphoniques, de nombreux ensembles de musique de chambre, dans les orchestres d'harmonie et quelques fois dans les Brass Bands ; Il est par ailleurs très souvent sollicité dans les musiques de films, pour les dessins animés et les bruitages. C’est par exemple le cor qui joue le thème du Seigneur des Anneaux, Superman, les sonneries de la Symphonie du Nouveau Monde...Tout le monde le confond avec une trompette et ça aussi, les cornistes, ça les agace.

Le corniste produit les notes de la gamme par vibration des lèvres sur l'embouchure. Sa main gauche active trois ou quatre palettes, pour changer la hauteur du son. La main droite est placée dans le pavillon pour soutenir l'instrument.

A Eybens, nous sommes 5 cornistes dans l'orchestre, et il manque parfois quelques décibels pour parfaitement finir d’annihiler nos tympans. N’hésite donc pas à nous rejoindre ! Mais le propos n’est pas là, parlons de ces grands noms du cor : le corniste n’a jamais été vraiment apprécié. Tous se souviennent, toutes époques confondues de ces grandes légendes du cor (ou de son ancêtre) qui ont été persécutées voire sont mortes en martyrs (voir les images ci-dessous).

 
 

Certains autres ont même réussis à « casser la baraque » ou à repousser des armées et sont devenus de véritables légendes vivantes. Si toi aussi tu aspires à détruire une force occulte une chaise t’attend chaque vendredi à nos côtés!

 
   

Les instruments du pupitre de trompettes

Ceux qui ont lu "Sa majesté des mouches" savent que primitivement, il suffit de souffler dans la conque pour être le roi.Si rien n'a fondamentalement changé, l'instrument s'est toutefois perfectionné au fil des siècles, pour devenir métallique, plus puissant, et faire tomber les murailles de Jéricho. On lui a ensuite adjoint des pistons (au XIXème siècle) pour devenir plus agile et faire voler le bourdon.

Depuis, le bonheur est presque parfait. Héroïque ou rêveuse, au timbre ajustable par une myriade de sourdines différentes (sèche, bol, wah-wah, plunger, bucket...), la trompette sait tout faire, sauf imiter une clarinette. Mais serait-ce bien raisonnable ?

La trompette a un cousin, le cornet, dont elle se différencie essentiellement par... peu de choses. Le cornet est originellement un petit cor, donc à perce conique (le tuyau s'évase progressivement) auquel on a adjoint des pistons. Mais pour rajouter des pistons (et une coulisse d'accord) à un cornet, on est obligé d'introduire une bonne section intermédiaire de perce cylindrique.

La trompette est originellement à perce cylindrique (le tuyau ne s'évase qu'au bout). Mais pour faciliter le contrôle et la souplesse de jeu sur une trompette, on a rendu conique le début du tuyau (la branche d'embouchure).

Bref, la différence entre les deux est maintenant assez faible, et le contraste de timbre est surtout dû à l'utilisation d'embouchures de forme intérieure nettement distinctes (l'embouchure, c'est cette espèce de petite cuvette amovible au contact des lèvres).

L’autre cousin de la trompette, le bugle, a une perce d’une conicité bien supérieure (bref, un gros pavillon) ce qui lui confère une personnalité plus à part. Il est peu connu, car d'une manière inexplicable, les compositeurs ne tirent pas souvent parti de son splendide timbre velouté.

Pour finir, comme les bières, les trompettes sont disponibles dans différentes tailles, de la piccolo (75 cm de long toute dépliée) à la basse qui a le même registre que le trombone (~3 m de long). La plus courante est toutefois celle en si bémol.

Les trompettes dans l’orchestre d’harmonie

Aux temps anciens, la trompette était essentiellement valorisée pour sa capacité à réveiller les soldats et effrayer les chevaux dans la bataille. D'où, en temps de paix, une certaine tendance à l'associer aux timbales pour obtenir des effets retentissants de fanfares héroïques.

On a ensuite découvert qu'on pouvait la jouer de manière bien plus subtile dans le suraigu, pour réaliser de splendides guirlandes sonores qui ornent les grands concertos baroques. A cette époque, les anges jouent de la trompette (dans les églises en tout cas).

La mode changeant, s'ensuit à l'âge classique une phase de relative obscurité, où la trompette ne sert plus qu'à supplémenter la percussion dans d'ébouriffants "plonk plonk plink tada plonk".

L'instrument n'en ressort qu'à la fin du XIXème siècle, avec la liberté chromatique fournie par ses pistons tous neufs ainsi que la capacité de dominer un orchestre aux proportions devenues imposantes. Depuis elle s'est imposée en classique, jazz, funk, rock, postmoderne, et même chez Julio Iglesias.

Dans un orchestre d’harmonie, les trompettes peuvent fournir soit un appui rythmique (dans la grande tradition classique), soit faire rayonner ou danser une mélodie, en profitant à l'occasion de leur capacité à équilibrer un contre-chant un peu fourni.

Capable d'une grande amplitude de nuance (enfin, théoriquement...) et d'une variété de timbres (sourdines), l'instrument permet aux compositeurs une large palette d'effets sonores. Les plus raffinés composent d'ailleurs des parties séparées pour les trompettes et les cornets, voire pour le bugle ou la trompette piccolo. Ce qui permet alors aux trompettistes de transporter de volumineux sacs ou boîtes multi-instruments qui confortent leur égo quand ils croisent un saxophone baryton.

A Eybens, le pupitre de trompettes comprend, selon l'usage, à la fois des trompettes et des cornets, certains instrumentistes jouant parfois des deux. Aujourd'hui 4 instrumentalistes composent le pupitre.

A quoi ressemblent ces instruments ?

La trompette

Le bugle

La trompette piccolo

Le cornet

Qui suis-je ?

  1. Je suis né de recherches sur le perfectionnement de la clarinette basse.
  2. Je fais partie de la famille des bois et pourtant mon corps n’est pas en bois.
  3. Ma famille est composée de 7 instruments.
  4. Mon son est «plein, moelleux, vibrant, d'une force énorme, et susceptible d'être adouci » (Berlioz)
  5. Je suis utilisé dans tous les styles de musique, et tous les styles de formations : harmonies, fanfares, orchestres symphoniques, big band…
  6. Bizet, Berlioz, Ravel, Gershwin m’ont mis à l’honneur.
  7. La panthère rose me fait vivre au cinéma.
  8. Je porte le nom de mon inventeur.

Je suis le SAXOPHONE

Pour en savoir plus

Adolphe Sax a créé le saxophon (puis saxophone) en 1841, sans doute en essayant de perfectionner la clarinette basse. Le corps de l’instrument est en alliage souvent nickelé, argenté ou doré. Il est muni d’un bec avec une anche simple comme les clarinettes ; c’est pour cela qu’il fait partie de la famille des bois.

La famille complète des saxophones comporte 7 instruments dans les tonalités de Si bémol ou Mi bémol : le sopranino, le soprano, l'alto, le ténor, le baryton, le basse et le contrebasse.

A la fin du XIX° siècle, le saxophone est rapidement adopté par les harmonies et fanfares militaires pour la plénitude et la puissance du son qui permettent de créer une homogénéité de timbre entre les bois et les cuivres.

L’un des premiers grands solos pour saxophone alto du XIX° siècle a été écrit par Georges Bizet dans l’Arlésienne (1872). Par la suite, près de 300 solos pour saxophone ont été composés et joués sous les kiosques à musique.

Dans la Rhapsodie pour orchestre et saxophone (1903), Claude Debussy donne une place de choix au saxophone dans l’orchestre symphonique. Maurice Ravel, dans le Boléro (1928) offre des solos au saxophone ténor.

En même temps, le jazz révèle le saxophone au grand public et lui donne ses lettres de noblesse. Grâce à son timbre nuancé, le saxophone séduit les chanteurs de negro-spirituals et inspire de grands saxophonistes tels que Coleman Hawkins (orchestre de Duke Ellington), Charlie Parker John Coltrane, Stan Getz, Sonny Rollins.

De nombreux compositeurs du XXe siècle sont alors influencés par le jazz et l'intègrent dans leur orchestration : George Gershwin (Un américain à Paris , 1928) , Leonard Bernstein (West side story, 1957).

Le pupitre de saxophones de l’harmonie d’Eybens est composé de 7 saxophones alto répartis en 2 voix, de 3 ténors et d’un baryton. Quelquefois, le saxophone soprane prend place dans le pupitre.

Quelques photos

   

Les clarinettes

La clarinette (du provençal clarin désignant un hautbois) est un instrument de musique à vent de la famille des bois caractérisée par son anche simple et sa perce quasi cylindrique. Elle a été créée vers 1690 par Johann Christoph Denner (1655-1707) à Nuremberg sur la base d'un instrument à anche simple plus ancien : le « chalumeau ».

La clarinette soprano (en si♭) est le modèle le plus commun.

La perce cylindrique de la clarinette la distingue du hautbois et du saxophone, tous deux à perce conique, et lui confère une aptitude au quintoiement. Son timbre chaud dans le registre grave, peut s'avérer extrêmement brillant voire perçant dans l'aigu.

De tous les instruments à vent de sa famille, la clarinette possède la plus grande tessiture avec trois octaves plus une sixte mineure, soit 45 notes en tout. Elle se décline en une famille d'instruments presque tous transpositeurs, depuis la clarinette contrebasse jusqu'à la clarinette sopranino, couvrant ainsi toute l'étendue d'un orchestre symphonique. À l'exception des percussions, la clarinette est l'instrument qui possède la plus grande famille.

On utilise la clarinette dans la musique classique et traditionnelle ainsi que dans le jazz. Parmi les compositions célèbres pour cet instrument, on peut citer le Concerto pour clarinette de Mozart.

Le pupitre de clarinette de l’harmonie d’Eybens se compose actuellement d’une clarinette mib, de seize clarinettes Sib et de deux clarinettes Basses.

 Quelques photos

Figure 1 : clarinette de Johann Christoph Denner

Figure 2 : famille des clarinettes